Revenus
Les ménages disposent d’un revenu primaire, issu des activités productives (son travail : salarié ou indépendant) et de son patrimoine (immobilier par exemple). C’est donc le fruit d'un travail ; il peut s’agir de bénéfices, dans le cas d’une entreprise individuelle, ou d’un salaire, pour un travailleur salarié. Il peut également s’agir d’honoraires, de gages, etc. Sont également pris en compte les revenus du capital, qui viennent d’une participation directe ou indirecte à la production ; il s’agit des revenus du capital foncier (loyers), financier (dividendes qui varient en fonction des résultats de l’entreprise pour les actionnaires, intérêts pour les emprunts obligataires) et des rentes. Le patrimoine est donc un actif, que les individus possèdent à un moment donné ; il peut donc aussi bien s’agir d’actifs réels que d’actifs financiers.
Niveau de salaire
Le niveau de salaire varie en fonction d’un certain nombre de facteurs : âge (les jeunes ont un salaire plus bas), qualification (plus elle est importante, plus le salaire est conséquent), nationalité, etc.
Pour Adam Smith, le niveau de salaire s’établit en fonction de 5 caractéristiques
- le risque professionnel
- la durée du travail
- l’agrément ou le désagrément du travail
- capacité pour le salarié de répondre aux attentes de l’employeur
- l’apprentissage nécessaire à l’exercice
Le salaire dépend donc, selon Gary Becker, du capital humain. La formation est donc un investissement, rentabilisé par un salaire futur. Il considère en effet que les différences de salaires résultent du niveau de diplôme, et donc des variabilités de productivité (les études prépareraient à une meilleure productivité). Les études constituent donc un investissement, que l’employeur garanti en offrant un salaire plus élevé. Mais certaines critiques remettent en cause cette théorie : elle ne permet en effet notamment pas d’expliquer pourquoi seules certaines catégories d’individus (enfants de cadre par exemple) investissent plus que les autres dans la formation.
Selon Ricardo, le travail humain est une marchandise comme les autres. Il a donc un prix naturel (relatif aux coûts de production) et un prix courant (déterminé par l’offre et la demande). Le prix sur le marché peut donc augmenter si le produit est très demandé, ce qui permet d’accroître les profits puisque le prix naturel reste inchangé (la marge étant plus importante).
Un salaire minimum a été mis en place en France en 1950 : le SMIG. Le SMIC, qui l’a remplacé en 1970, est sujet à controverse car considéré comme responsable de certaines formes de chômage (le marché du travail ne peut naturellement établir un salaire d’équilibre car ce dernier ne peut pas être revu suffisamment à la baisse en raison d’un palier constitué par le salaire minimum).
Le salaire en question
Le revenu primaire n’est pas perçu tel quel par les agents, qui sont soumis à des prélèvements obligatoires, et bénéficient de revenus de transfert (allocations…). Lorsque les additions et les soustractions sont établies sur la base du revenu primaire, on obtient le revenu disponible.
Revenu disponible = revenu primaire – prélèvements obligatoires + revenus de transfert
L’Etat effectue donc une redistribution verticale des revenus afin de diminuer les inégalités de revenus entre les ménages. C’est ainsi par exemple que le RMI a été institué en 1988 (on a pris aux plus riches pour donner aux plus pauvres).