L’internationalisation des économies a entraîné des
interdépendances et ainsi contribué à la propagation rapide des
crises. La mondialisation des économies a en effet permis la
propagation des crises financières et économiques : une crise
locale peut rapidement se transformer en crise mondiale, comme cela
a été le cas en 2008.
Pourquoi une telle instabilité ?
Les débuts de la crise
Alors que le dollar est longtemps restée la monnaie mondiale, en
1971, le gouvernement américain suspend la convertibilité du dollar
en or. La mesure permettra désormais aux Etats de choisir librement
leur système de change ; aussi, l’or n’est plus utilisé comme
valeur de base.
Des changes fixes ou des changes flottants ont donc été mis en
place.
- Changes flottants Les taux de changes sont compris dans une
certaine marge de fluctuation limitée (ex : le serpent monétaire
européen de 1972 fixait une limite à 2,25 %).
- Changes fixes Ils sont établis par rapport à une devise, par
exemple.
Cependant, les monnaies sont généralement reliées au dollar, ce
qui permet d’éviter les variations brutales des monnaies sur le
marché des changes. Mais la libéralisation des mouvements de
capitaux a limité l'importance de ce caractère fixe.
Mais la crise ne résulte pas seulement de la décision de 1971.
Certains économistes considèrent en effet que la crise était de
toute façon inévitable. D'autres soulignent l'importance de la
crise pétrolière dans la crise qui survient dans les pays
occidentaux. La décision des pays producteurs de pétrole
d’augmenter les prix du pétrole a en effet bouleversé l’économique
mondiale. En fondant leurs économies sur le pétrole, les pays de
l’OCDE, elles en sont devenus totalement dépendants. Ils ont créé
d’importantes sociétés, qui contrôlaient les 4/5 des gisements de
pétrole. Ces sociétés versaient des redevances correspondant à 50 %
du prix pratiqué aux pays producteurs. Mais ces conditions inégales
conduisent les pays producteurs à se rassembler au sein de
l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1960.
Ainsi, dès 1969, la Libye impose un prix du baril à 2,2$ (contre
1,8$ avant), et récupère 55 % des bénéfices. Mais la guerre du
Kippour accélère ce mouvement de contestation : des menaces
d’embargo sur les exportations de pétrole à destination des pays
amis d’Israël font monter la tension. En 1973, les producteurs de
pétrole multiplient le prix du pétrole par quatre (1er
choc pétrolier en 1973) puis par deux (2e choc pétrolier
en 1979). Les pays occidentaux payent désormais très cher leur
consommation en pétrole.
Les années 1970 vont ainsi connaître une importante augmentation
des taux d’inflation jusque dans les années 1980. De nombreuses
politiques vont alors être mises en place pour tenter d’enrayer le
phénomène.
Quelles sont les conséquences de cette instabilité ?
Un contexte chaotique
La crise des années 1970 est caractérisée par des éléments
inconnus à l’époque. Les crises précédentes n'avait jamais revêtu
de telles caractéristiques. Si le chômage ou encore la chute des
investissements constituaient des critères connus d'une crise,
l’inflation qui s’y est ajoutée ne l’était pas ; l’inflation ne
survenait auparavant qu’en période de guerre ou de façon brève
selon les évènements. Aussi, le taux d’investissement est alors
descendu, et la production a reculé. Cette période marque les début
du chômage. Le nombre de chômeurs augmentait, mais le nombre
d’emploi, lui, se maintenait en raison de l'arrivée des « baby
boomers » sur le marché du travail.
Les différences avec la crise des années 30 sont donc
importantes. La dépression n'a pas été aussi importante, il
s'agissait d'un simple ralentissement de la croissance, même si
celle-ci était composée de courtes phases de récession.
L'augmentation continue de la croissance est alors due à
l’amélioration constante du niveau de vie, qui n'a pas cessé avec
la crise, maintenant ainsi le niveau de consommation.
Parallèlement, les échanges commerciaux mondiaux se sont également
accrus, contrairement à ce qu'il s'était passé dans les années
30.
Un nouveau capitalisme
Les appareils de production des Etats-Unis vont devenir moins
productifs, et le capitalisme va alors devoir se modifier. Les
marchés vont s’ouvrir, et, progressivement, les Etats vont se
libéraliser. La libéralisation a été contrainte sous la pression
internationale, la France n'en fera pas exception.
C'est ainsi que les marchés financiers vont acquérir une place
considérable . Mais le système financier international est traversé
par des crises importantes à la fin du XXe siècle, comme
au début du XXIe. Les flux financiers s’accroissent
énormément et rapidement ; les transactions internationales en
valeurs mobilières augmentent, tout comme les investissements
institutionnels. Les flux financiers sont si importants que les
entreprises vont essentiellement se financer par l’émission
d’actions. L’ensemble de ces flux a conduit à une instabilité
inévitable, qui a conduit à la crise de 2008.
Une lutte ouvrière
Les taux de rentabilité ont diminué progressivement dès les
années 1960, essentiellement en raison des coûts de production trop
importants. Les salariés s’étaient en effet regroupés en syndicats
afin de revendiquer un meilleur salaire. Les conséquences de ces
augmentations étant défavorables à l’économie, l’organisation du
travail, mise en place au début du XXe siècle, a donc
été remise en cause. Mais les travailleurs cherchent à conserver
leurs acquis. Malgré les grèves, les conditions de travail ont
changé et les délocalisations continuent.pour alléger les frais des
entreprises.