Les Doctrinaires : Royer-Collard
Royer-Collard, figure du mouvement « doctrinaire » affirme sa volonté d’un retour à la monarchie. Mais l’Ancien Régime comportait l’attribution de privilèges, ce qu’il ne souhaite pas restaurer. Ainsi il veut séparer la monarchie de l’Ancien Régime. Aussi il met en avant une nouvelle idée de la souveraineté, qui ne se trouve pas d’un côté ou de l’autre, mais au « centre » : La souveraineté n’appartiendrait ni au peuple, ni au roi, mais à la raison. Les ministres ne peuvent pas être responsables et ne représentent donc pas la nation par l’intermédiaire de la Chambre des députés. L’objectif principal du mouvement doctrinaire souhaitait en somme établir un ordre édicté par la raison, et relatif à la société. Le principe de rationalité évoque l’usage de la raison pour fonder le nouvel ordre social ; il faut parvenir à assembler les notions principales telles que la liberté, la modernité pour le construire. Contrairement à ceux qui veulent des dirigeants aristocrates, les doctrinaires souhaitent voir la classe moyenne gouverner. Mais cette « classe moyenne » n’est pas celle que nous connaissons aujourd’hui ; elle regroupe une très petite part de la population et constitue la haute bourgeoisie. Elle devra assurer le bien des individus membres de la société et établir ce nouvel ordre social ; ce dernier consiste à allier la modernité à la tradition, tout en y ajoutant la liberté.
La rationalité de la théorie tend à refuser la souveraineté populaire ; les doctrinaires luttent en faveur d’un rétablissement de la monarchie, et donc n’attribue la souveraineté qu’au roi. Mais cette restriction évoluera avec les évènements, et les doctrinaires n’auront plus un avis si tranché de la question, admettant quelques concessions.
Les doctrinaires sont donc des libéraux avant tout, même si l’Etat doit selon eux disposer d’un pouvoir relativement fort. S’ils veulent transformer la société en une organisation plus moderne, ils restent attachés à leurs valeurs traditionnelles.
Démocrates révolutionnaires et réformistes : Babeuf voulait mettre en place un communisme agraire pour fonder une réelle égalité entre les citoyens ; la Révolution n’est as achevée tant qu’il existe toujours des riches et des pauvres. Blanqui était un anticléricalisme républicain.