Modem

Crée en 1978, l’UDF naît d’un regroupement de petits partis comme le Parti Républicain (qui sortira du mouvement en 1998 pour fonder la Démocratie Libérale), le Centre des démocrates sociaux, le Mouvement Démocrate Socialiste, la Fédérations Nationale des Clubs Perspectives et Réalités, et le parti Radical (dit valoisien).

Avant que ce rassemblement n'ait lieu, on voyait déjà les prémices d'un tel regroupement au sein de la vie politique. Le CNIP et le MRP prenaient position contre le Charles de Gaulle, mais leur faible force politique ne permettait pas de peser dans le débat politique.

Le Centre démocrate apparaît finalement sous l'influence de Jean Lecanuet, qui refuse aussi bien d'appartenir à un mouvement gaulliste qu’à un mouvement de gauche. Sur l’idée de Jean Lecanuet et de Jean-Jacques Servan-Schreiber, un rassemblement est crée autour du candidat Valéry Giscard d’Estaing pour les élections législatives.

Le mouvement atteint réellement son apogée en 1974 avec l’élection de Valéry Giscard d’Estaing à la présidence de la République. Enarque, le nouveau président de la République modifie l'image de la politique : l'entrée dans la vie politique n'est plus une tradition, mais résulte de compétences acquises par la formation (Valéry Giscard d’Estaing est issu de Polytechnique et de l’ENA). Cette nouvelle conception de la politique modernise et modifie le paysage des élites françaises. Le nouveau président fondera le Parti républicain qui reprend les grandes lignes de ses orientations politiques. Le parti conserve son audience après la création de l’UDF : les élections législatives de 1978 sont un succès pour le parti (il recueille 24 % des voix) ; mais cet électorat est similaire à celui de la droite gaulliste.

Les succès du parti prennent finalement fin après l’échec aux élections présidentielles de 1981. L’ancienne démarcation du parti à l'égard des gaullistes s'estompe ; le parti se conforme aux exigences gaullistes suite aux accords passés avec le RPR en 1993. Le candidat UDF, Raymond Barre est devancé par Jacques Chirac en 1988, et aucun candidat du parti ne se présentera en 1995 ; ces échecs succesifs provoquent une division au sein du parti, entre les partisans d’Edouard Balladur et ceux de Jacques Chirac, ce qui affaiblit d’autant plus le mouvement. Les tensions internes amenèrent le groupement Démocratie Libérale à quitter le parti en 1998, même si certains de ses membres décident de rester (ex : Gilles de Robien).

L’UDF s'est totalement renouvelé dans les années 2000. L’élection de François Bayrou à sa présidence, la fusion entre divers partis (FD, PRIL et UDF-AD), et la réaffirmation des idées fondatrices font évoluer le parti. L'UDF décide alors de se distancer du RPR pour affirmer sa place, bien que plusieurs membres aient quitté le parti pour rejoindre l’UMP lors de sa création en 2002. Désormais opposé sur de nombreuses questions à la droite, l’UDF s’impose peu à peu. C’est ainsi que François Bayrou est devenu le « troisième homme » lors des élections de 2007. Mais les électeurs l’ont par la suite quelque peu délaissé, et le parti a perdu de son importance lors des élections de 2012.

Les adhérents se définissent aujourd’hui comme intégrés à un « parti libre », puisqu’au centre, donc autonome vis-à-vis des oppositions droites et gauches.