Francais : Richelieu
Différentes doctrines ressortent de la réflexion française, mais celle-ci sont peu originales dans leur contenu ; elles prônent le pouvoir absolu du monarque, la monarchie héréditaire… Le peuple se tourne aussi vers ces théories, pensant que l’héritage féodal ne peut être aboli qu’à l’aide d’un pouvoir fort, voire absolu.
Richelieu
Très présent dans la vie politique, cet homme d’église se bat contre la féodalité, dont il veut débarrasser la France. Favorable à l’accroissement du pouvoir royal, il contribue fortement à l’abolition des privilèges auparavant accordés aux nobles.
Refusant toute valeur morale, il décide de mettre en place des réformes sur le simple critère de l’efficacité ; l’homme d’Etat ne doit en effet pas reposer ses principes sur la vertu qui doit simplement relever du propre de l’homme.
Il établit la raison d’Etat qui veut que seul le roi dispose des capacités de prononcer ce qui est bien pour ses sujets puisque disposant de la souveraineté absolue. Cette notion n’est pas de nature purement rationnelle, et seuls les esprits éclairés peuvent posséder. Le roi qui le possède nécessairement doit conserver cet aspect à l’esprit pour assurer son rôle par sa puissance. Le roi possède toutes les vertus nécessaires, comme la force ou encore la prévoyance, pour régner. Aucune participation du peuple à la vie politique ne peut avoir lieu. Mais cela justifiant trop grandement les abus de pouvoir, la théorie sera vivement critiquée.
Richelieu n’admet pas de délégations qui diviseraient l’autorité, il faut donc que le roi gouverne seul sans quoi il risquerait d’avoir des concurrences ; il refuse donc l’existence des états généraux.
Il élabore également une théorie importante dans sa pensée, celle du « ministériat ». Si le roi doit posséder tous les pouvoirs, il peut s’allier de ministres pour l’aider dans ses tâches. Mais ceux-ci devront être les meilleurs pour être nommés par le roi en tant que ministre principal. Afin d’assurer un bon fonctionnement, le roi doit montrer sa confiance en son engagement envers eux, et les récompenser.
Son œuvre reposant sur des bases autoritaires s’avèreront rapidement anciennes, en raison de l’élaboration des libertés fondamentales qui fonderont un nouvel ordre entièrement différent.
Bossuet
Evêque, il deviendra précepteur du Dauphin un peu plus tard. Il est un des fondateurs du gallicanisme, qui constitue une base importante de la théorie absolutiste.
Il part tout d’abord de l’origine de tout Etat. La terre constitue la base de tout fondement sociétal humain ; elle permet le regroupement des hommes entre-eux qui seront tous soumis aux mêmes règles édictées par le gouvernement. Dieu constitue l’origine même de ces organisations sociales. Il justifie les fondements de la monarchie sur des principes divins. En ce sens, le gouvernement est concentré aux mains d’un seul, sans quoi les hommes se tourneraient vers le vice. Ainsi le pouvoir doit lui être totalement attribué dans la mesure où le roi ne peut mettre en place que le bien, puisque ces volontés viennent de Dieu. Tout homme doit en ce sens pouvoir se sacrifier pour sa patrie, selon les désirs royaux qui se fondent sur la raison. Tous se soumettent à l’autorité suprême et sacrée du roi. Le pouvoir du roi est régi par absolutisme, qui permet de n’autoriser personne à le contredire et ainsi en éviter un effritement. Ne s’agissant pas d’un régime despotique au sens de Montesquieu, le roi gouverne selon des lois, et doit respecter avant toute chose les volontés de Dieu. Les sujets devront donc se conformer à cet autoritarisme, l’inverse étant un déni de Dieu. Mais Bossuet rappelle que le souverain qui possède des pouvoirs illimités ne peut en faire usage que si il s’agit d’actes bénéfiques.
Ainsi, la monarchie constitue le meilleur des régimes possibles. Elle engendre un gouvernement stable grâce à l’instauration du principe succession héréditaire. La monarchie étant la forme la plus ancienne de gouvernement, elle est la plus naturelle et la plus apte à établir des règles.