Concepts principaux
En réaction aux principes monarchiques, le libéralisme voit ses fondements dans la pensée des Lumières. Les philosophes de l’époque cherchent à diminuer le pouvoir étatique et à fonder le droit individuel par la liberté. Les libéraux souhaitent établir une distinction entre le pouvoir politique et le divin afin de limiter le rôle du souverain. A côté de ses considérations, cette époque s’attache à établir une société de raison, et de liberté individuelle. Pourtant il n’existe encore que des corporations, avec la famille qui occupe une place importante. C’est avec ses désirs nouveaux que nait la Révolution ; la revendication pour des droits inaliénables a obtenu gain de cause en les instaurant comme fondement à la Constitution française. De la même manière la Constitution américaine de 1776 affirme sa force en mettant en place une souveraineté populaire et des droits fondamentaux pour tous.
Le concept principal du libéralisme consiste à placer l’individu au centre de toute réflexion, ainsi que ses droits. Ce dernier dispose de droits naturels qui doivent être garantis, et qui eux-mêmes évitent des dérives du pouvoir. La limitation du pouvoir des gouvernants occupe donc une grande place dans la doctrine libérale, et divers moyens contribuent à la mette en œuvre de manière concrète.
Cette conception récente est peu perçue au départ en France, et les premiers textes qui les garantissent viennent d’Angleterre ; l’Habeas Corpus et la Bill of rights, de 1689, placent les grandes orientations libérales qui permettront aux autres pays de suivre le même mouvement. Repris par Montesquieu, ces textes énoncent les grands principes que sont la liberté d’expression, de réunion… ces derniers établissent de manière concrète la doctrine libérale qui s’établit progressivement en France.
Les premiers libéraux veulent avant tout limiter le pouvoir étatique, puisque cette cause engendrera nécessairement en conséquence une plus grande autonomie individuelle. En effet, l’organisation politique s’impose au sujet et conditionne directement ou non ses actions ; il n’est donc pas indépendant, sa liberté n’est pas assurée. En revanche si le pouvoir souverain se limite et devient moins coercitif, l’individu sera libre de ses actes. Ainsi, les libéraux tentent de trouver un moyen pour y parvenir ; celui-ci consiste, par le pouvoir, à limiter le pouvoir.
Locke conceptualise le premier la théorie de séparation des pouvoirs. Relatant pour commencer le mécanisme instauré au début par les hommes, contrat social ; pourtant nombreux libéraux refusent cette théorie. Il établit ensuite une séparation entre les trois pouvoirs principaux qui divisés auront moins de valeur. Mais il s’agit aussi de permettre à chacun des différents pouvoirs d’avoir un poids face aux autres. Les pouvoirs sont ainsi contrebalancés les uns par les autres créant ainsi une forte limitation. Le peuple peut de cette manière se libérer de la tutelle étatique qui lui imposait ses volontés.
La démocratie insiste sur l’égalité, même ce faisant, elle limite énormément la liberté qui perd beaucoup de son pouvoir.
Le libéralisme économique quant à lui repose sur la liberté d’action des marchés. Cette doctrine repose sur quatre concepts fondamentaux : les hommes sont égaux, libres-rationnels, et dotés de raison. Ceux-ci établissent leurs actions selon leurs principes rationnels et leurs intérêts particuliers. Mais ces comportements, même individualistes participent indirectement à l’intérêt général. La société serait un marché, qui, fonctionnant seule, se régirait seule grâce aux échanges entre individus. Ces échanges économiques maintiendraient un équilibre favorable à la société, grâce aux flux entre l’offre et la demande, par la main invisible, ou le commisseur priseur selon l’auteur. La doctrine d’économie politique classique cherche à créer des liens d’échanges entre les individus, en limitant un pouvoir étatique trop fort.
Le pouvoir étatique est donc réduit au minimum, et se satisfait seulement de pouvoirs dits « régaliens » constitués par les domaines de la justice, de la monnaie, de la police et de l’armée. L’Etat ne participe pas au marché, ne le régule pas, et n’entre pas dans les mécanismes d’échange. C’est ce que l’on appelle aussi l’Etat gendarme, qui s’oppose à l’Etat providence dans lequel ce dernier s’introduit dans la société en offrant entres-autres des aides aux citoyens.L’homme y est perçu comme un être simplement économique, qui n’agit que selon ces présupposés. Il n’a d’autres fonctions que celles d’épargner, de consommer, et poursuit ses seuls intérêts économiques.Dans cette conception, la concurrence est un principe très important, qui permet d’apporter l’innovation, sans quoi l’économie stagnerait.C’est cette doctrine libérale basée sur des principes démocratiques qui est en place dans nombre de pays riches actuels.