Capitalisme
Le terme capitalisme vient du capital, et de l’état d’une
personne accumulant des richesses. Il sera de plus en plus utilisé
au 20e siècle par de nombreux économistes.
Le capitalisme est très ancien : il remonte à la Renaissance,
époque à laquelle les biens sont accumulés grâce à l’alliance d’une
organisation du travail et de moyens de financement particuliers.
Le système s’étendra très largement avec la révolution industrielle
à partir des années 1790.
Le capitalisme comprend pour se réaliser l’intégration de
différentes notions. Il sous-tend tout d’abord l’acceptation de la
propriété privé. Cela entraine la poursuite par les individus de
leurs propres intérêts, ce qui doit naturellement se réguler
l’intérêt collectif. Ce système inclus que certains sont
propriétaires de leurs outils de production tandis que d’autres
sont salariés par ces derniers, ils vendent leur force de travail ;
ils sont donc salariés. On a donc d’une part les dominants, d’autre
part les dominés rémunérés par un salaire. Le système fonctionne
donc sur la base d’une recherche perpétuelle du profit. Karl Marx
parle de « mode de production capitaliste » qui consiste à
poursuivre une logique d’accumulation des richesses. Il ne parle
pas du capitalisme en lui-même. La production de marchandises est
croissante, et les vendre est une nécessité. Ce système engendre
une nécessité pour les dominants d’accroitre la masse des
travailleurs afin de cumuler toujours plus de richesse. Il faut
donc l’étendre, c’est ce qui sera fait progressivement.
Le capitalisme évolue sans cesse, il est instable et c’est dans
cette instabilité qu’il y trouve paradoxalement sa stabilité. Selon
Keynes, le capitalisme peut évoluer toujours favorablement en
fonction des époques car il s’adapte grâce à la politique
étatique.
Libéralisme
Le libéralisme est une philosophie politique issue des Lumières,
qui opte pour la liberté des individus et leur égalité, en réponse
à l’absolutisme de la société française.
Le peuple est souverain, et c’est sa volonté qui régit tout. De
ce courant libéral développé en Angleterre et en France aux XVII et
XVIII siècles, naitront les démocraties que nous connaissons
aujourd’hui. En réponse à la monarchie de droit divin, les
révolutionnaires souhaitent instaurer le pouvoir du peuple. C’est à
lui que vont revenir les commandes de l’édiction des lois. On
cherche alors à limiter le pouvoir étatique en établissant la
célèbre séparation des pouvoirs, mais aussi à garantir aux hommes
les libertés individuelles auxquelles ils avaient été privés
jusqu’alors.
Le courant libéral avec ses convictions relatives aux libertés
individuelles apporte avec lui l’esprit individualiste des grands
auteurs libéraux. Adam Smith et son « laisser-faire », ou encore sa
« main invisible » conduit les hommes à ne rechercher que leurs
propres intérêts, ce qui n’amène pas à des conséquences
défavorables puisque la société libérale fonctionne justement de
cette manière. Les intérêts égoïstes des hommes peuvent donc être
poursuivis dans l’intérêt de tous.
Dans un Etat libéral, le libéralisme économique préconise une
absence d’intrusion de l’Etat dans les affaires économiques. En ce
sens, l’Etat est un Etat gendarme, il n’assure que les fonctions
régaliennes pour assurer la stabilité de la structure. L’Etat a
pour tâche principale d’assurer la liberté des individus qui
compose sa population. En effet, l’homme libre est celui qui va
jouer le rôle pur de l’agent économique et agir en fonction de ses
propres intérêts et ainsi réguler le marché. En fonction des Etats,
le libéralisme est plus ou moins prononcé ; dans nos sociétés
actuelles, nous avons ainsi pu constater l’intervention de l’Etat
lors des crises économiques.
Le libéralisme s’est progressivement installé dans nos sociétés.
C’est notamment avec les Déclarations de droits qu’il va
s’affirmer. En effet, la Déclaration Universelle des droits de
l’homme de 1948 comme la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen de 1789 est d’inspiration libérale puisque toutes deux
prônent la liberté individuelle.
Libéralisme et capitalisme
Le capitalisme rend nécessaire l’intervention minimale de
l’Etat, ce qui est assuré par le libéralisme. C’est en ce sens que
les rapports entre ces deux notions peuvent être établis.
Alors que la doctrine libérale était née dès les Lumières, le
capitalisme a du attendre la vision économique du libéralisme afin
qu’il commence à exister une corrélation entre les deux. C’est ce
qu’il se passera lors de la révolution industrielle en Angleterre
(1780). C’est ainsi qu’Adam Smith élabore sa théorie de la main
invisible et celle du laisser faire, qui oblige l’Etat à ne pas
intervenir dans la sphère économique. Cependant, l’Etat va
intervenir à la fin du 19e siècle (loi anti-trust). Par la suite,
le protectionnisme va dominer, et c’est seulement avec la victoire
des Etats-Unis après la Seconde guerre mondiale que le système
capitaliste va se développer. Grands gagnants, les américains
peuvent en effet imposer au monde leur système. Les accords de
Bretton Woods en 1944 vont ainsi permettre au dollar de s’affirmer
comme monnaie de référence pour les échanges internationaux. Le
GATT est crée en 1947, et deviendra l’OMC en 1994. Les Trente
glorieuses vont ensuite accroitre la domination du capitalisme, par
la suite régulé par l’Etat en raison de la crise économique des
années 1970. Le capitalisme perdure néanmoins, notamment grâce à la
chute du bloc communiste.
Aujourd’hui, la circulation des marchandises entre les pays a
conduit à la mondialisation. Les frontières sont atténuées, ce qui
permet l’ouverture de nouveaux marchés et ainsi une plus grande
production de richesse. C’est ainsi que le capitalisme s’est
introduit dans toutes les régions du monde, à plus ou moins grande
échelle.
Il convient cependant d’ajouter que le capitalisme peut exister
en l’absence de mise en œuvre d’un libéralisme pur. L’Etat peut
ainsi jouer un rôle important dans la persistance du système en
intervenant dans la sphère économique, ce qui est contraire à la
volonté libérale. Cependant, le capitalisme est très dépendant de
la forme que prend l’Etat.