Le 20e siècle est marqué par l’avènement de la photographie, et
par la remise en cause de l’essence de l’art.
Si Paris conserve un rôle central dans l’effervescence
artistique, New-York incarnera au sortir de la seconde guerre
mondiale le lieu de l’innovation artistique.
Première moitié du 20e siècle
L’explosion des couleurs
Le début du 20e siècle est marqué par la gloire posthume de Van
Gogh et Cézanne, qui ouvriront la voie au fauvisme et à
l’expressionnisme. Van Gogh œuvre essentiellement dans le Sud, qui
lui inspire ses toiles colorées, la couleur ayant pour lui une
signification symbolique. Cézanne, inspiré par les
impressionnistes, fait prévaloir la couleur sur le reste, et donne
ainsi un point de vue particuliers à ses toiles.
Le fauvisme apparait comme le premier mouvement novateur du
siècle. Sous l’impulsion des scandales provoqués par les peintures
de Matisse ou encore Derain (souvenons-nous de l’exclamation d’une
critique d’art : « Donatello parmi les fauves »), le fauvisme nait
comme l’expression de la vigueur des sentiments, retranscrits par
la vigueur de la couleur.
Certains peintres restent en dehors de ces mouvements
d’avant-garde ; Chagall ou encore Modigliani peignent ainsi des
toiles figurative, sans toutefois être proche de l’académisme.
Le cubisme
La découverte des masques africains influence l’œuvre qui
donnera naissance au mouvement, Les Demoiselles d’Avignon (Picasso,
1907). Êtres et objets sont désormais représentés de façon
géométrique, présentant ainsi une même chose sous différents angles
en même temps. Trois périodes se sont succédées : celle du cubisme
analytique (reproduction du sujet par des formes géométriques
simples), celle du cubisme synthétique (introduction du collage) et
la phase cézanienne.
- Principaux artistes : Fernand Léger, Picasso, Braque.
L’exploration de l’inconscient
Après la période dada, le surréalisme va réagir face aux
horreurs de la Première Guerre mondiale et aux valeurs préétablies
en explorant les profondeurs de l’humain. Inspirés par les travaux
de Freud, les surréalistes explorent l’inconscient : écriture
automatique, cadavres exquis, études des rêves, etc. Le mouvement
nait avec la publication du Manifeste du surréalisme (1924, André
Breton), et s’exprime sous diverses formes (écriture, cinéma,
notamment avec les œuvres de Luis Buñuel, peinture, etc.).
- Principaux artistes : André Breton, Marcel Soupault, Louis
Aragon, Miro, Magritte, Max Ernst.
L’abstraction
Ce mouvement nait peu avant la Première Guerre mondiale. En
refusant l’art figuratif, et influencé par les autres mouvements
artistiques de l’époque, l’abstraction remet en cause la
représentation du réel. Picabia peint ainsi dès 1910 une aquarelle
abstraite, Caoutchouc. Pendant la guerre, le mouvement va aller
plus loin : Malevitch ira même jusqu’à peindre une série de
tableaux blanc sur blanc (Carré blanc sur fond blanc, 1919).
- Principaux artistes : Mondrian, Malevitch, Kandinsky (qui fonde
Der Blaue Reiter).
Sculpture
Plusieurs artistes se démarquent : Brancusi et ses sculptures
épurées proches de l’art archaïque, Marcel Duchamp (surréaliste)
avec ses ready made provoquants (présentation d’un urinoir dans une
exposition de 1917), Giacometti et ses sculpture aux formes
longilignes, fragiles voire angoissantes.
Deuxième moitié du 20e siècle
"Nouvelles avant-gardes"
Pop art
Né un peu avant les années 1960, le mouvement a pour objet de
dénoncer les excès de la société de consommation ; les œuvres sont
simples, et l’art ainsi désacralisé.
- Principaux artistes : Andy Warhol (ex : Soupe Campbell, de
1968), Jasper Johns (ex : Trois drapeaux, de 1958), Roy
Lichtenstein.
Land art
Le paysage devient le support de l’art : les œuvres ne sont plus
transportables dans des musées. La nature est utilisée pour faire
de l’art durable, mais surtout éphémère.
- Principaux artistes : Christo (son concept principal est
l’emballage des monuments : idée de voir sous un nouvel angle
quelque chose auquel on ne fait plus attention), Walter de Maria
(Lightning Field), Richard Long, Robert Smithson (Spiral
Jetty).
Action painting
Ce mouvement se base sur une nouvelle technique de peinture : la
peinture est projetée sur la toile. Elle est majoritairement
utilisée par Jackson Pollock, mais également par William de
Kooning.
Performance
La performance repose sur le caractère éphémère de l’action,
objet de l’œuvre. L’art performance s’exprime au travers du
théâtre, de la musique ou encore de la poésie.
Initiatives individuelles
De nombreux artistes opteront pour des trajectoires
individuelles.
Ainsi d’Yves Klein, qui peint des monochromes bleus et utilise
le corps comme surface artistique. Egalement, Jean Tinguely crée
des sculptures aux matériaux rappelant l’industrie en leur donnant
une nouvelle forme ou une nouvelle fonction. César, César
Baldaccini, crée des « compressions » d’objets de consommation
(voitures). Christian Boltansky réinvente quant à lui le mémorial
en créant une installation de lampes et de photos (Sans titre,
1989).