Politique sociale
Prémices de cette politique
La politique sociale prend en compte les besoins des individus et les revendications des personnes qui nécessitent une aide. Dans cette optique, de nombreuses lois ont été adoptées à l’époque de l’ère industrielle. On a ainsi limité les heures de travail des enfants, autorisé les associations et les syndicats (loi Waldeck-Rousseau de 1884), instauré des heures de repos, etc.
La protection sociale, financée par les impôts, doit couvrir les risques sociaux fondamentaux des individus. Cette politique sociale relève de l’Etat-providence, qui autorise l’Etat à aider les individus. La France a mis en place le système sécurité sociale en 1945, l’Allemagne y pense déjà bien avant, grâce à Bismarck ; selon lui, la protection sociale est « le seul moyen de contenir les égarements de la classe ouvrière ». Un droit à la sécurité sociale est alors mis en avant.
Ce droit doit être mis en place selon le principe d’égalité. L’égalité ne signifie pas une égalité de traitement pour tous, ce qui viendrait au contraire renforcer l’inégalité. C’est donc en fonction des besoins de chacun qu’est mise en place cette politique. Cela doit ainsi diminuer les inégalités interindividuelles, ce qui ne s’est finalement pas véritablement confirmé.
Mise en place
La mise en place d’une protection sociale s’est accompagnée de l’interventionnisme étatique économique. On met alors en place les théories keynésiennes, en prenant ainsi en compte les facteurs sociaux comme source du progrès ; on reprend donc la théorie de Gary Becker selon laquelle le capital humain produit des effets sur l’activité économique et sa productivité. La population connait à cette même période un accroissement de son pouvoir d’achat, dû à l’amélioration des rendements de production. L’Etat dispose donc de capitaux suffisants pour mettre en place une politique sociale. Cette période faste ne va pourtant pas durer.
Crise de l’Etat-providence
A partir de 1973, l’économie change et connait une crise dont les prémices naissent quelques années plus tôt. La productivité ralentit et le chômage s’accroit. Cet accroissement va engendrer une baisse des cotisations puisque le travail est moins important, ce qui va conduire à des problèmes de financement de la politique sociale.
On comprend aussi à cette époque les problèmes causés par cet Etat-providence, et on comprend notamment que la mise en place des aides sociale n’incite pas les personnes sans emploi à en retrouver. Aussi, les individus profitent de ces avantages sans évaluer leurs besoins réels.
A cette crise plusieurs réponses sont données. Il faut améliorer la compétitivité et limiter les prélèvements sociaux dans certains cas pour relancer la croissance. Des mesures ont ainsi été prises dans le cadre de la TVA puisqu’elle doit contribuer à améliorer la compétitivité du pays en grevant seulement les importations. Aussi, les politiques libérales réapparaissent avec Mliton Friedman, qui propose un certain nombre de solutions, notamment celle d’accroitre le travail des individus en les incitant à retravailler alors même que leur sont octroyées des aides sociales. Les réponses sont variables et n’apportent pas toutes une solution ; la France tente aujourd’hui d’y apporter sa solution.