Aristote

Disciple de Platon, Aristote a suivi les cours de l’Académie, avant de fonder sa propre école, le Lycée.

Sur les substances

Aristote cherche à opposer les arguments afin de parvenir à une nouvelle connaissance.

Il tend ainsi à dégager de l’observation des choses une connaissance totale. Par l’observation sensible, l’esprit permettra d’atteindre les essences.

  • L’essence est non une idée, mais une substance : c’est une réalité que contient l’être mais aussi les causes de son devenir.

La substance a une matière (substrat permanent de l’être) et une forme (attributs multiples qui se succèdent dans l’être). Ainsi, la matière est un principe d’unité alors que les formes sont changeantes (contrairement à ce que pense Platon).

Sur la théorie des quatre causes

Les être sont produits à partir de quatre causes : la matière, la forme (modèle de la chose), la matrice (agent qui produit la chose), le but de la chose (la raison de sa construction).

  • La matière n’est rien en elle-même ; elle a besoin de la forme. En effet, la forme la plus élémentaire de la matière, ce sont les quatre éléments (feu, air, eau, terre). Ainsi, les différentes matières reçoivent une forme plus ou moins élaborée : ainsi, « l’âme est la forme du corps ».

Sur l’absence de vérité

Aristote montre que dans certains domaines, on ne peut atteindre que le probable, non des vérités : c’est le cas de la politique et de la morale. En effet, l’activité humaine est régie par le hasard, non par la rigueur.

  • Il ne peut par conséquent exister de règles générales d’action. Il est seulement possible de décrire ce qu’est la vertu.

Sur la science

Il n’existe pas de science de l’individu, seulement une science de ce qui est universel.

  • La science qui étudie les hommes se focalise sur ce qui est commun aux hommes, c’est-à-dire la forme.

Seul Dieu a une forme pure, sans matière. Il existe au-delà de la nature, qui elle-même est orientée vers lui.

Sur les régimes politiques

Aristote montre qu’il existe trois types de régimes politiques, chacun ayant une forme dégénérée.

  • La monarchie, qui peut dériver dans la tyrannie
  • L’aristocratie, qui peut dériver dans l’oligarchie
  • La politea, qui peut dériver dans la démocratie

Aristote ne souhaite pas donner le pouvoir aux plus sages, mais aux plus riches, la richesse étant considérée comme un gage de liberté. Il restreint donc la vie politique en préconisant la création d’un cens.

  • Aussi, seuls ceux qui peuvent vivre sans travailler sont éligibles. En pratique, cela ne peut être que respecté puisque les places offertes n’offrent aucune compensation financière.