De la pollution de l’air intérieur
L’air intérieur est cinq à dix fois plus pollué que l’air extérieur. Produits d’entretien, matériaux de construction, meubles sont autant de sources polluantes soupçonnées d’être à l’origine d’allergies et de cancers.
De nombreuses enquêtes ont en effet révélé la présence dans de multiples produits de consommation (jouets pour enfants, emballages alimentaires, produits d’entretien, meubles, peintures, etc.) de perturbateurs endocriniens. Des substances polluantes retrouvées dans les solvants, les colles et donc dans les moquettes (notamment lorsqu’elles sont traités contre le feu ou les acariens) ou les meubles.
Le formaldéhyde, classé cancérigène pour l’homme dès 2004 par le Centre International de Recherche sue le Cancer (CIRC), et l’un des composés chimiques les plus présents dans les habitations. Utilisé comme colle pour les panneaux de bois agglomérés, comme liant pour la laine de verre et de roche, il se retrouve aussi dans les peintures, les vernis, les revêtements de sol, les produits d’entretien, les tissus et certains papiers. Tout le monde est conduit à respirer du formaldéhyde dans sa vie quotidienne. Pourtant, c’est une substance détectable par l’odorat qui émane des objets durant une durée plus ou moins longue. L’aération fréquente voire après achat de mobilier récent peut donc en limiter les effets.
Le benzène, également classé cancérogène certain, est émis à l’intérieur des habitations par les produits d’entretien et de bricolage, ou dans certains revêtements. Beaucoup de produits ménagers censés assainir l’air intérieur conduisent plutôt à le dégrader. La nocivité de nombreux détergents ou de produits désodorisants a été mise en évidence par différentes études scientifiques qui ont montré les effets des composés organiques volatiles, ou de l’ammonium quaternaire.
Les substances qui polluent l’air intérieur seraient à l’origine de nombreux maux : problèmes de sommeil, rhinites fréquentes, fatigue, etc. On parle même aujourd’hui d’hypersensibilité chimique multiple chez les personnes très sensibles à l’exposition quotidienne aux produits chimiques.