Montaigne

Auteur humaniste, Michel de Montaigne a centré sa réflexion non autour de Dieu, mais autour de lui-même. Cette approche moderne se fonde sur la redécouverte des Anciens, qui permettent de prendre du recul sur les évènements de son temps.

Sur les limites de la raison

A la Renaissance, les humanistes redécouvrent les Anciens et relativisent ainsi les guerres de religion de l’époque. Montaigne est influencé par ces expériences et entreprend dans les Essais d’avoir un libre jugement afin de parvenir à la sagesse.

  • Sur les grandes découvertes (Nouveau Monde), Montesquieu montre que la notion de civilisation est relative : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ».

Montaigne montre que la raison est rapidement dupée par les passions, l’imagination. Ainsi, la conduite humaine est imprévisible ; au contraire, la conduite animale est plus infaillible.

Sur la philosophie

Montaigne montre que la plupart des questions philosophies les plus saugrenues ont déjà été défendues à l’aide de divers arguments.

  • La discussion n’est alors pour eux que le moyens d’affirmer des idées dont ils sont déjà certains ; il s’agit donc plutôt d’une bataille, non d’un débat, le but étant la victoire de l’un sur les autres, non la recherche de la vérité.

A la différence de ces attitudes, Montaigne propose d’adopter une vision plus humble de la philosophie : il faut avoir conscience de notre ignorance de départ et la cultiver.

  • Il ne faut jamais croire qu’on est parvenu à une solution définitive ; par conséquent, le philosophe peut seulement œuvrer par l’essai. La démarche est plus importante que le but.

Le philosophe ne peut atteindre la vérité. Montaigne retient du scepticisme l’importance du doute ; mais cela ne doit être que provisoire. Ce sont les diverses interrogations continuelles qui font le philosophe.

  • Le philosophe est celui qui se découvre l’être, non celui qui décrète l’être.
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