Fond monétaire International ? Banque Mondiale
Fond Monétaire International (FMI)
Crée en 1945, suite aux accords de Bretton-Woods, le FMI qui comptait au départ seulement 40 membres en compte aujourd’hui 184, beaucoup étant notamment entrée au sein de l’organisation suite à la chute du communisme et à la décolonisation. Il se donnait pour principal objectif de développer les échanges, de faciliter les problèmes relatifs à la balance des paiements, ou encore à étendre une plus grande stabilité des changes.
Les crises financières des années précédentes ont conduit à concrétiser des accords susceptibles de contrer celles-ci. Alors qu’on pensait que les conduite d’avant guerre étaient trop protectionnistes, on s’attache principalement à créer des coopérations interétatiques. Ainsi, le système de Bretton-Woods mettait en place des dispositions nécessaires pour maitriser les problèmes monétaires à court terme ; il devait servir de crédit mutuel en cas de crise. Afin de maintenir la parité déclarée de leur monnaie, les gouvernements devaient, lorsque la devise s’affaiblissait, vendre les réserves ; mais lorsque celles-ci s’épuisaient, le FMI devait intervenir par un système de prêt.
Alors que la crise économique de 1929, ayant apporté de fortes dévaluations concurrentielles, on avait défini le dollar comme instrument de transaction, lui-même convertible en or sur la base de 35 dollars l’once. Le FMI posait pour objectif l’abolition progressive des restrictions de change afin d’introduire une meilleure stabilité. Les réformes monétaires mises en place évoluèrent avec les époques, en fonction de l’environnement. La dépréciation de l’or, marquée par une crise à partir de 1968, amena le président américain Nixon en 1971 à retirer le rôle monétaire de l’or ; cela conduit à une dévaluation du dollar, puis à la fin des accords de Bretton-Woods. On abandonna alors les changes fixes afin d’opter pour des changes flottants en 1976. On créa par la suite les droits de tirages spéciaux (DTS), destinés à devenir un substitut à l’or.
Aujourd’hui les compétences du FMI se sont énormément développées ; il doit tout d’abord freiner l’inflation, et coordonner les dispositions nationales. D’autre part, les programmes d’ajustement structurel (PAS) se destinent à réduire les déficits publics afin de rassurer les créanciers prêtant surtout aux Pays en Développement ; le FMI établit ainsi un lien entre créanciers et débiteurs.
Son financement relève d’un système pondéré, c'est-à-dire déterminé par le poids économique du pays ; selon cela, on fixera une quote-part plus ou moins importante permettant de peser sur des décisions. Les quotes-parts doivent être révisées tous les cinq ans ; pourtant, malgré l’avancée économique fulgurante de l’Asie, celle-ci ne dispose toujours pas d’un poids important au sein du FMI. Au contraire, les Etats-Unis, possède la quote-part la plus forte, avec 17,1%, ce qui lui confère un droit de véto, étant donné qu’une réforme de status nécessite 85% des voix pour être mise en place.
L’organisation du FMI repose sur un système bicaméral, divisé entre le Conseil des gouverneurs, et le Conseil d’administration. Le premier est l’organe suprême en ce sens qu’il dispose de tous les pouvoirs ; chaque Etat nomme un représentant (généralement le ministre des finances), et tous se réunissent au moins une fois par an pour fixer les grandes orientations. Le deuxième peut se considérer comme le délégué du Conseil des gouverneurs ; composé de 24 membres, ces derniers se réunissent avec le directeur général, qui présidera, trois fois par semaine. Il s’agit d’un organe permanent dans lequel les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne la Russie, la Chine, l’Arabie Saoudite et le Japon disposent d’un siège, alors que les autres pays se regroupent pour occuper un même siège. Ajoutés à ces institutions, des organes subsidiaires gravitent autour ; le comité de développement doit coordonner la Banque Mondiale et le FMI, tandis que le comité monétaire et financier dispose d’un pouvoir consultatif concernant le système monétaire international.
De nombreux pays ont eu recours au FMI pendant une période plus ou moins longue ; ainsi, le premier bénéficiaire du système fut la France, en 1947, qui acquit 450 milliards de dollars. Aujourd’hui les seuls à recourir au FMI restent les pays du tiers monde, qui ont du mal à s’en sortir. Pour y remédier, des dettes importantes relatives à une vingtaine de pays ont été annulées en 1997 afin d’aider ces pays en grande difficulté financière.
On peut considérer que l’instance politique du FMI est le G8. Ce dernier comprend la France, le Japon, les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.