Lutte contre le terrorisme

Lutte contre le terrorisme

Acte de violence prémédité à motivations politiques perpétrés contre des non-combattants par des groupes sous-nationaux ou des agents clandestins, généralement dans le but d’influencer un public. La définition actuelle du terrorisme montre les objectifs et les moyens mis en œuvre par les activistes pour revendiquer leur position.

Le terrorisme serait selon François Géré « une action spectaculaire violente, mais de dimension limitée, visant à dégrader la volonté de lutte de l’adversaire ». La menace constante est toujours alimentée afin d’induire un climat de terreur, et tout cela dans un but politique. L’utilisation des médias pour communiquer et revendiquer certains faits permettant aux terroristes de réclamer quelque chose ; ainsi, ils mettent en place des prises d’otages, des détournements d’avion, ou toute autre sorte de moyens permettant d’assouvir leurs objectifs.

Origine

Le terme est employé dès l’après Révolution française pour qualifier le régime de la Terreur qui sévit en 1793. Le terrorisme français n’apparait réellement qu’avec les anarchistes en 1892, et notamment avec Ravachol. Les « lois scélérates » votées en France interdisaient de relater les faits anarchistes d’un point de vue idéologique favorable. La guerre d’Algérie ravive les attentats terroristes avec le Front de Libération Nationale, qui commet des actes graves étalés sur sept ans. En Algérie, le terrorisme du FLN provoque une réponse toute aussi dramatique de l’OAS. Aujourd’hui, et ce depuis les années 1960, la France connait des actes terroristes relativement réguliers, et notamment dans les années 1980.

L’IRA, organe principal lié à la guerre d’indépendance irlandaise provoque de nombreux attentats, tout comme les autres mouvements indépendantistes. On peut également prendre l’exemple de l’ETA, instrument de lutte basque né lors de la dictature franquiste ; cette organisation cherche aussi son indépendance.

Le terrorisme que nous connaissons se rattache beaucoup à la religion islamique. Et pourtant, il n’est pas le seul terrorisme d’origine religieuse. Le terrorisme juif a également montré son existence lors de l’assassinat d’Yitzak Rabin dans les années 1990 ; le terrorisme chrétien s’est quant à lui exprimé dans certains groupements d’extrême-droite. Mais le plus inquiétant de nos jours reste le terrorisme islamique ; il commence notamment avec l’attentat au métro Saint-Michel en 1995 à Paris, dont l’Algérie est reconnu responsable. Mais l’Algérie ne constitue pas la seule source de terrorisme et on peut y ajouter Israël et la Palestine, ainsi que l’Afghanistan.

En lutte contre le monde occidental, les fondamentalistes islamiques attentent à la vie des civils, qui ne sont pas les seuls visés. Pourtant, le « djihad » est perçu comme une destruction humaine considérable et une fin. C’est de cette optique que vient l’attentat du 11 septembre, qui a conduit les américains à entrer en « guerre contre le terrorisme ».

Dans le monde, énormément d’attentats ont eu lieu depuis de nombreuses années. La vague d’attentats qui touche le monde fait naitre ce que l’on appelle désormais l’hyperterrorisme.  Les plus récents et conséquents sont ceux de Madrid en 2004 et de Londres en 2005. Ces derniers eurent lieu au lendemain de l’annonce du lieu des Jeux Olympiques d’été de 2012. Et plus récemment, un train indo-pakistanais était la cible d’attentats terroristes.

Tendances générales

La revendication terroriste utilise les grands médias, tels que la télévision, mais désormais surtout Internet, moyen de diffusion mondial. Les terroristes améliorent leurs moyens techniques de communication et d’action. Cela rend favorable la propagande de leurs idées extrémistes.

De petites cellules autonomes parviennent à être peu identifiables, même si elles utilisent les modes de communication principaux liés à la mondialisation. Les terroristes peuvent aussi se servir des réseaux criminels de malfaiteurs déjà établis qui leur permettent de ne pas être repérés trop aisément.

Les zones d’asile privilégiées sont les frontières de pays où peu de contrôles existent

Moyens de lutte

La « guerre contre le terrorisme » instituée par l’administration Bush suite aux attentats du 11 septembre consiste en un développement des actions policières, politiques ou militaires à la source du terrorisme. Ainsi les Etats-Unis tentent de trouver les responsables, et renforce pour cela le pouvoir d’investigation du gouvernement par le Patriot Act. Leur mesure principale mise en œuvre consiste à entrer en guerre avec l’Irak, cela passant par la chute de Saddam Hussein

Dans le cadre international, beaucoup de conventions ont vu le jour bien avant le 11 septembre. La première convention régionale date de 1971 et relève de la prévention et de la répression des actes de terrorisme ; elle sera suivie de la Convention arabe sur la répression du terrorisme de 1998, de la Convention de l’OUA en 1999… Les Nations Unies adoptent également un certain nombre de conventions relatives au terrorisme ; les premières conventions de ce type sont relatives aux actes concernant l’aviation surtout, puis les transports maritimes. Finalement, ce n’est qu’en 1997 qu’une convention relative aux attentats terroristes à l’explosif est adoptée ; celle-ci impose aux Etats concernés de sanctionner les individus responsables de tels actes. Mais après 2001, la lutte contre le terrorisme s’est nécessairement affirmée. Ainsi, la résolution 1373 de l’ONU prévoit l’interdiction de tout financement de groupe terroriste par les Etats. Un Comité contre le terrorisme crée en 2001 doit veiller au respect de cette dernière résolution. Récemment, une Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire a été adoptée.

Au niveau européen, les « missions de Petersberg » annoncent les missions de forces de combat pour la gestion des crises. Un certain nombre de mesures doivent être prises afin de renforcer le dispositif déjà en place, et ce notamment grâce à une force militaro-policière. L’Union Européenne cherche à intensifier sa lutte depuis les attentats du 11 septembre, en élaborant des règles semblables aux pays membres concernant les faits terroristes. Une décision cadre du 13 juin 2002 indique les sanctions prévues en cas d’acte commis de manière intentionnelle et portant atteinte à une organisation internationale ou un pays. L’Europe veut coordonner les Etats membres pour lutter contre les faits grave criminels, et empêcher le financement de groupes terroristes, et ce notamment grâce à l’EUROPOL, l’office européen de police. Les frontières renforcent leurs contrôles, les Etats collaborent entres-eux…tout est établi pour un filtrage maximal des personnes susceptibles  de commettre un attentat terroriste.

La France met au point plusieurs textes destinés à réguler le terrorisme, par le développement de vidéosurveillance, de contrôle des déplacements plus rigoureux, consultation de fichiers administratifs...etc. la loi du 24 janvier 2006 prévoit les dispositions mises en œuvre par le gouvernement français. Mais ces dispositions ne doivent s’exercer que sur une faible période, et doivent être soumis à des contrôles afin de s’assurer de leur respect.

Mais les mesures mises en place surtout par les Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme ne s’avèrent pas si efficaces puisque les attentats dès 2004 en Espagne prouvent le contraire. La guerre en Irak destinée entres-autres à déterminer les liens avec Al-Qaïda s’est révélée inutile et non justifiée. Très couteuse, la politique anti-terroriste américaine ne semble pas cibler de manière suffisamment précise la source des attentats.

 

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