Fin de la guerre froide

FIN DE LA GUERRE FROIDE (1985-2001)

Affaiblie par les atteintes américaines, et notamment par l’IDS, l’Union soviétique perd progressivement de sa suprématie. Malgré les nombreuses réformes russes mises en place par Gorbatchev, l’URSS s’effondre et éclate en 1991.

Fin de la guerre froide et chute du communisme

La chute du communisme soviétique marqua  la fin d’une ère qui opposait deux systèmes. Ainsi, cet évènement fut considéré comme la victoire d’un système sur l’autre et donc l’avènement de la démocratie libérale. Mais ce nouveau contexte s’effrita quelque peu avec la situation du Tiers Monde et ses crises constantes. Aussi, la crainte d’un monde unipolaire fondé sur la super puissance américaine amena à faire émerger d’autant plus l’Europe sur la scène internationale.

L’ordre économique suivit cette démarche libérale, et les anciens pays communiste de l’Est européens adoptent des stratégies de privatisation entres-autres. La Chine connut également un grand essor au début des années 1990, avec des taux de croissance au-dessus de 10%. Le libre-échange s’imposait progressivement, et ce notamment grâce aux organisations multilatérales comme l’Uruguay Round ou l’ALENA. L’Europe développa aussi ce concept et ouvrit ses frontières.

Chute du communisme… 1985-1991

L’empire russe s’effrite peu à peu au fur et à mesure des réformes qui n’aboutissent à aucun résultat convaincant. Les pays satellites de l’URSS s’éloignent relativement rapidement pour proclamer par la suite leur indépendance. La démission de Gorbatchev annonce la fin effective de l’URSS.

L’URSS a quelque peu perdu de sa suprématie à l’époque ou Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir. L’économie atteint des résultats catastrophiques et le pays sombre vers son effondrement. L’effervescence liée à l’esprit communiste révolutionnaire n’est plus tandis que l’URSS est ternie par les atteintes aux droits de ses goulags.

Gorbatchev va donc tenter de rétablir la situation économique à travers une modernisation. Ainsi, il met en place la glasnost, synonyme de transparence, qui permettra au gouvernement de ne plus porter atteinte aux droits fondamentaux, ainsi que la perestroïka, ou restructuration, qui doit gérer le pays de manière plus libérale en ce sens qu’elle donne plus de liberté aux entreprises et solidifie une décentralisation. Malgré ses nombreuses réformes de fond, Gorbatchev ne parvient pas à ramener la société russe à un bon fonctionnement économique.

Aussi, l’URSS perd pied en Afghanistan et retire ses troupes, constituant ainsi à un échec important.

Ces évènements qui montrent que le communisme n’a plus d’avenir certain va voir les autres pays reposant sur ces mêmes bases s’émanciper uns à uns. Si l’URSS propose aux pays baltes de construire un système fédératif suite à leurs réticences, elle ne parviendra pas à les convaincre. Les anciennes démocraties populaires s’effritent les unes après les autres. 

L’URSS se détache involontairement des pays satellites qui la soutenaient. La progression sera très rapide, et en quelques mois le régime communiste soviétique n’existe plus. Les réformes de Gorbatchev seraient à l’origine d’une prise de conscience nationaliste. Les pays commencent à revendiquer leurs droits d’autonomie à l’égard de l’Empire.

Ainsi, la Lettonie et l’Arménie en 1990, le Turkménistan et la Géorgie en 1991, annoncent leur indépendance.

Les pays baltes s’émancipent alors peu à peu ; la Pologne le montre en élisant un premier ministre non-communiste pour la première fois depuis l’alliance soviétique, alors que la Hongrie s’ouvre pour évoluer. En effet cette dernière voit un nouveau président, Bruno Staub, remplacer Janos Kadar, au pouvoir depuis 1956. C’est avec lui que la République de Hongrie sera proclamée en 1989 suite à la dissolution de Parti communiste qui s’était substitué au Parti socialiste. Ainsi le pays s’engage directement dans la voie démocratique.

L’Allemagne quant à elle va se réunifier sous cette impulsion. Divisée en quatre territoires distincts au départ, les trois zones d’occupation occidentales s’étaient réunies et avaient fait prospérer la RFA. De l’autre côté du mur, la RDA s’efface progressivement. Le président Honecker démissionne suite à de lourdes manifestations et laisse sa place à Egon Kreuz qui prend la décision d’ouvrir le mur de la honte. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est ouvert et donne lieu à de nouvelles dispositions concernant les deux Allemagne. La réunification commence dès le 1er juillet 1990, avec l’adoption du deutschemark par la RDA, et son acceptation de la Constitution de la RFA. Ainsi, la réunion des deux parties allemandes a lieu le 31 aout 1990, au travers d’un traité signé à Berlin. La date officielle de réunification est située au 3 octobre 1990.

L’émancipation des pays tiers affaiblissent considérablement l’URSS. Celui-ci sera d’autant plus  important que le coup d’Etat de 1991 donnera une tournure fatale à l’Empire soviétique. Alors que Gorbatchev est en vacances, des putschistes lui demandent de céder ses fonctions à son vice-président. Très rapide, le putsch sera renversé par Boris Eltsine, qui prend alors la tête des forces armées. Gorbatchev, suite à l’échec de ses réformes, mais aussi suite à ces évènements donne sa démission le 25 décembre 1991.

Le Pacte de Varsovie est brisé, et la fin de l’URSS entraine la constitution de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) le 8 décembre 1991.

Guerre du Golfe… 1990

L’Irak envahit le Koweït dans la nuit du 1er au 2 aout 1990 suite à des négociations houleuses relatives au prix du baril de pétrole. En réalité ce conflit vient  de contentieux plus lointain, et notamment de la non acceptation irakienne de l’indépendance du Koweït. Saddam Hussein, alors au pouvoir, compte sur la neutralité internationale pour mettre à bien son attaque, comme cela avait été le cas en Iran en 1980. Pourtant, les temps ont changé.

Constituant une violation grave du droit international, l’ONU met en place de nombreuses résolutions destinées au retrait de l’armée irakienne. Le Conseil de Sécurité autorise le recours à la force pour ce faire ; ainsi, on parle de « guerre légale » en ce qu’elle est autorisée par l’ONU. L’Arabie Saoudite est alors dotée d’importants moyens militaires chargés de protéger les Etats alentours (opération « Bouclier du Désert ») ; l’Irak subit un embargo. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis envoient des troupes. Toutes ces mesures coercitives amènent l’Irak à renoncer à la conquête supplémentaire de l’Iran, alors que le dictateur aurait voulu s’étendre.

Les Etats-Unis mettent ensuite en place l’opération « tempête du désert » constituée de bombardements aériens et d’offensive terrestre. Cela conduira au retrait irakien du Koweït. Mais la question de l’après guerre se posa puisqu’il fallait protéger les kurdes ; ainsi l’opération Provide Comfort consistait à leur apporter une aide d’urgence. Aussi, la résolution 687 de la Charte onusienne fixe l’établissement d’un cessez-le-feu obligeant l’Irak à payer des dommages de guerre.

Accords contre l’armement nucléaire…              1991-1993

Les traités START I et II doivent réduire de manière considérable l’équipement nucléaire mondial. Le deuxième accord prévoit la réduction des deux tiers des arsenaux nucléaires stratégiques russes et américains.

Cour Pénale Internationale…   17 juillet 1998

Le traité de Rome instaure une juridiction internationale chargée de résoudre les conflits mondiaux.

Guerre au Kosovo…       24 mars 1999

L’OTAN intervient pour la première fois au sein d’un Etat européen, la République fédérale de Yougoslavie, pour tenter de faire accepter le plan de pays au Kosovo

Evolution internationale

La démocratisation continue des continents s’accélérait. La chute du communisme atteint la crédibilité du régime et de son économie. Taïwan connu ses premières élections démocratiques en 1992, l’Europe centrale et orientale se conduisaient vers une démocratie libérale, tout devenait plus facile pour l’ONU qui avaient l’objectif de mettre en place des normes internationales des droits de l’homme. Ainsi, dans ce nouveau contexte favorable, la conférence mondiale pour les droits de l’homme de Vienne en 1993 mis en place les bases d’une justice internationale. L’évolution vers des démocraties libérales à travers l’ensemble du monde amena au développement de mouvements antilibéraux, et le mouvement ne fut pas toujours convainquant.

Le mouvement du Tiers Monde, et des non-alignés s’essouffla, avec la fin du monde composé de deux blocs.

Les incertitudes de ce monde nouveau conduisirent à l’émergence de nationalismes qui pourtant s’étaient effacés après la seconde guerre mondiale. Des discours d’extrême droite s’amorcèrent à nouveau, et les revendications indépendantistes se développèrent ; le terrorisme basque, l’IRA ou encore le Québec veulent leur indépendance et utilisent des moyens plus ou moins violents pour se faire entendre.

La peur du déclin américain, même suite à la victoire de la guerre froide et de la guerre du Golfe conduit l’élection de Bill Clinton qui s’impose face à Georges Bush en 1992. Le nouveau président rassura ses électeurs en apportant des résultats économiques favorables, et en élaborant des opérations d’aide internationale. L’opération Restore Hope fut un succès américain, par l’aide humanitaire en Somalie d’un côté qu’ils apportèrent, mais également par l’extension de la démocratie dans ce pays. Les missions ne consistaient plus seulement en une aide aux populations, mais en une aide supplémentaire au gouvernement, destiné à mettre en place des régimes stables. Ces opérations démontraient donc le potentiel des Etats-Unis à promouvoir un régime démocratique à travers le monde. Les américains se sensibilisèrent à la cause de l’Amérique Latine, au sein de laquelle le Mexique ou le Brésil se trouvaient en importante crise financière ; grâce au soutien des Etats-Unis envers le FMI et les banques privées, la situation se stabilisa.

Malgré les volontés d’élargissement démocratique dans le monde, les Etats-Unis acceptent certains régimes qui s’y opposent afin de satisfaire à des intérêts économiques. C’est le cas de la Chine. Au Moyen-Orient, les difficultés se font sentir puisque le maintien de la paix est très difficile.

 

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