Malgré un léger regain de fécondité en Europe,
le poids des retraités devrait devenir difficile à supporter
économiquement dans les années 2050. Face à cette menace,
l’Allemagne avait prôné une politique d’accueil des migrants très
extensive en 2015 afin de répondre à son besoin de main d’œuvre. En
Inde et en Chine, les problématiques sont bien différentes puisque
c’est le manque de fille qui pourrait poser problème dans les
années à venir. En revanche, Indiens et Chinois bénéficient tous
deux du poids du nombre, qui permet d’accroître la classe moyenne
consommatrice, mais aussi à la Chine de mobiliser sa diaspora pour
servir les intérêts du parti.
De 7,5 milliards d’individus sur Terre, nous devrions en effet
passer à 10 milliards en 2050. Or, plus de 800 millions de
personnes souffrent déjà de la faim et la famine est réapparue par
endroits et par période en Afrique (Corne de l’Afrique, au Yémen,
etc.).
Plus de la moitié de la croissance de la
population mondiale concernera l’Afrique d’ici à 2050, qui passera
d’un milliard à deux milliards d’habitants, et touchera notamment
le Nigeria, le Burundi ou encore la Somalie, pays où menaçait une
nouvelle famine en 2021.
En outre, les conflits entre populations ne se sont pas taris.
Les tensions interethniques qui résultent de l’existence de
minorités exerçant des discriminations à l’encontre d’autres
peuples sont encore visibles entre les Kurdes et la Turquie ou
encore entre les Ouïghours et les autorités chinoises.
En Europe, les revendications identitaires,
voire indépendantistes, ont ponctuellement refait surface (ex:
Catalogne espagnole, Écosse britannique, etc.).
Les conflits conduisent souvent à des déplacement de population
qui dépeuplent certains pays (ex: Syrie). Ce sont aussi les
contraintes économiques qui poussent les peuples à partir (ex:
migrants des pays limitrophes vers la Côte-d’Ivoire jusqu’au début
des années 1990).